Education sexuelle

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En passant par des comptes Instagram féministes comme « Je m'en bats le Clito ! » et sans oublier la série Netflix « Sex Education » : l’éducation sexuelle voit le jour sous de nouvelles formes pour combler les manuels d’enseignements très critiqués.

Il aura fallu attendre l’année 2017 pour que des manuels de SVT représentent correctement le clitoris et la vulve vaginale en France. D’autres sujets comme le consentement ou le viol sont toujours quasi-inexistants dans les livres pédagogiques en matière de sexualité. En guise de compensation, des livres, des films ou encore des séries finissent par combler ce besoin.

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" Un livre d’éducation sexuelle pour les ados, écrit avec des ados "

« Je suis arrivée au constat où l’éducation sexuelle en France est une catastrophe. » Après avoir baptisé son premier livre « Je m’en bats le Clito », l’influenceuse Camille Aumont-Carnel se lance dans la rédaction d’un manuel d’éducation sexuelle pour les ados, écrit avec des ados. «Je me suis rendu compte que mon compte " Je m’en bats le clito " est devenu malgré lui éducatif, avec 300 adolescents qui m’écrivent tous les jours et qui me posent un tas de questions. Je me suis dit : "Camille, ne soit pas conne ! Tu leur réponds à chacun, c’est super. Mais si tu répondais à tout le monde en même temps, dans un ouvrage, ce serait mieux. »

Au programme de son prochain livre : amour, consentement, règles, masturbation, viol, porno, plaisir, érection, virginité, contraception, dépistage…en bref, d’après Camille, ce sera « Le manuel d’éducation sexuelle qui nous a manqué quand on était adolescent.e.s » De plus, elle ajoute que « Ce sont toujours des adultes qui ont écrit des livres d'éducation sexuelle pour les ados, sans rien demander aux ados. » En pleine période de confinement, Camille profite du temps libre des 14-18 ans pour discuter avec eux de son projet.

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Les discours politiques cachés

dans la pop-culture

Pour Myriam Levain, co-fondatrice de ChEEk Magazine, ce qui aurait le plus d’impact sur l’éducation sexuelle, ce sont des choses auxquelles on ne pense pas forcément, et où il y a un discours politique derrière. Selon elle, « La pop-culture, c’est ce qui forge nos imaginaires ».

Mryiam Levain prend en exemple le long-métrage « La Reine des Neiges », sorti en 2013 : « Les représentations cinématographiques ou les chansons très populaires, c’est ce qui peut faire évoluer les choses.» Les représentations animées sont des contenus que l’on voit enfant, et d’après Myriam Levain, c’est là que tout commence : « Quand on est élevé à regarder Cendrillon, et quand on est élevé à regarder la Reine des neiges, ce n’est pas tout à fait le même monde qui se construit. »

Les rôles hollywoodiens et les séries éducatives

Dans la distribution des rôles dans le cinéma, « Les femmes ont quasi systématiquement un rôle de petite amie, où elles sont obsédées par l’histoire d’amour avec un homme, on voit très peu de protagonistes féminins. » explique Myriam. L’univers Hollywoodien tente de changer la donne, avec des femmes qui s’investissent dans la production. « Mais nous ne sommes qu’au début, et en 2020. »

Une référence en la matière : la série Sex Education sur Netflix, dont les affiches ont recouvert les arrêts de bus et stations de métro en hiver dernier. Selon Clémentine Bille, journaliste sexo chez Cosmopolitan, « Cette série a joué un vrai rôle en matière d'éducation sexuelle. Ce qui est intéressant c’est qu’elle n’est pas réalisée d’une manière à ce que ce soit honteux quand on la regarde, et c’est parfait pour toucher les ados. »